Gratitudes

Plongeon dans des dossiers oubliés de mon ordinateur, dans des textes d’il y a tout juste vingt ans. Mon moi jeune, étudiante, idiote, seule, incertaine, converse avec un personnage imaginaire.

Parmi les thèmes récurrents : la crainte de ne jamais rencontrer personne pour vivre en couple, car imbuvable au quotidien, et à cause de cette disjointure irréconciliable entre mon monde éthéré poétique et la réalité crue. L’amertume de ne jamais pouvoir devenir astrophysicienne car pas assez douée. Les envies non assouvies de parcourir le monde. L’anxiété de cette page blanche du futur.

Et malgré tout, une telle soif de vivre la vie jusqu’à la fibre, et une volonté viscérale d’aller de l’avant. Une foi fantasque en ma plume, en sa capacité à donner corps à mes rêves.

J’ai une gratitude infinie – pour ces personnes qui m’ont accompagnée, soutenue, nourrie dans ces errances étudiantes, et que vingt ans après je connais et reconnais encore, dans toute leur grâce et les vibrations partagées.

J’ai une gratitude schizophrène, blâmable de prétention et autres inélégances – pour cette gamine de vingt-et-un an qui y a tant cru, à travers les belles rencontres et aventures, mais aussi les larmes, les psychodrames, les incompréhensions et la grande solitude. Contente de la connaître, la reconnaître encore et pouvoir lui dire : « Regarde, gamine, ça a marché. »

Bande originale : Keith Jarrett, I’m Through With Love, in The Melody At Night With You, 1999

Sur le mur de mon studio d’étudiante, sur le boulevard-même où je travaille aujourd’hui [je n’ai jamais cru au hasard], nov. 2003. D. & Electre, tous droits réservés.

Le bruit du ciel

Contact, affiche du film (1997) d’après le roman de Carl Sagan, 1985

La jubilation ! D’avoir les doigts poisseux de données et de codes. De migrer par gigas des fichiers, qui s’égrènent dans ma cuisine depuis le fin fond de déserts chinois et argentins. D’éplucher des temps sidéraux, de découper des fréquences. De cette quête insensée d’impulsions physiques dans la botte de foin radio. De voir, dans la gradation des pixels, le jour qui se lève pour alimenter les panneaux solaires. De les imaginer au pied de nos antennes, debout, droites et sveltes sur le sable. De voir aussi, peut-être, la Galaxie qui se lève, et la cohorte de ses électrons rayonnant en son cœur. La jubilation ; je marche dans les rues la tête dans les lignes de code, des spectres de Fourier imprimés dans le regard.

Toute la journée, je repensais à Ellie Arroway. Magnifique Dr Arroway dans son chemisier blanc, assise sur son pick up avec son casque sur les oreilles, écoutant sans relâche le bruit radio des grandes paraboles du VLA, à la recherche d’un signal extra-terrestre. Alors en fin d’après-midi, j’ai converti les traces de nos antennes en fichiers audio et j’écoute, moi aussi, cette longue trille magnétique, ce bourdonnement des instruments et des astres. La jubilation : j’écoute, toute à l’affût du tintement qui annoncerait la particule cosmique.

Merrlow-Pauntee

Dans mon café bobo, je discute au téléphone avec ma belle A., qui me parle de sa crise de la quarantaine et des derniers épisodes de sa tentative de fuite. –tout en essayant de compiler un code en C++, en suivant les instructions brillantes d’un ingé soft qui me débugge tout ça en live depuis Paris (parfois, il faut croire que les dieux se personnifient en ingés soft).

Le téléphone raccroché, le code compilé, le matcha latte bu, le type à côté de moi m’alpague : « Pardon, vous êtes française ? » [en français-avec-accent-américain dans le texte]

Je suis toujours prête à me laisser séduire par converser avec des beaux gosses tenured professor en philosophie à mon université d’accueil, qui ont vécu un peu à Paris, et dont les recherches portent sur … les philosophes français du début du 20ème siècle et en particulier Merleau-Ponty.

Il dit tous les mots-clés : existentialism, Les temps modernes… Le cœur battant, je me dis mon Dieu, me voici dans un nouveau roman, après en avoir reçu un ce matin au courrier, comme tout cela est palpitant !

À peine contenue, je lui balance : « Alors vous connaissez Sartre ! Vous avez lu ses pièces, j’imagine ? » Mais lui : « Non, malheureusement, je n’ai pas vraiment lu Sartre, juste vite fait son essai L’existentialisme est un humanisme, dans sa traduction anglaise… »

J’entends la chute fracassante des livres autour de moi, comme un saccage de la petite librairie de Funny Face, toute une bibliothèque qui s’effondre sur ma tête. Je garde ma composition, mon sourire, je crois qu’il me tend son prénom, s’apprête à me demander mon numéro, mais je n’entends plus rien, parce qu’à quoi bon la suite, franchement. Faire de la recherche sur Merleau-Ponty et ne pas avoir lu Sartre ? WTF ? Je suis tellement déçue de l’humanité qu’il me faut lire et annoter une bonne cinquantaine de pages de manuscrit de thèse sur des émissions multi-messagers de supernovae avant de m’en remettre.

Funny Face, avec Fred Astaire & Audrey Hepburn, 1957

Choses odorantes et colorées

La pluie sans discontinuer
La chute des noyaux de gingko à ramasser et à griller
Un tapis de feuilles mortes comme des post-its décollés
Le parfum de Earl Grey
A., sa petite voix de choriste quand il chante Haydn
Au piano la virevolte des notes de Bach
K. ses mains noires de fusain
Naviguer entre des problèmes de compilation mac
Un manuscrit de thèse à rapporter sur les supernovae
Les autobus à répétition sur la route de Kerouac
La funny face d’Audrey Hepburn

La madeleine Saint Michel de Proust

Je suis si fatiguée, et j’ai froid. J’essaie de faire les choses avec application, rayer ma todo liste infinie de bureaucratie, mener mon projet neutrinos avec « autorité et bienveillance » (sic), écrire mon chapitre, écrire d’autres choses aussi. J’essaie, dans mes interactions, d’être aussi juste que possible, de donner de moi ce qui compte à l’instant, ne pas forcer, d’avoir la couleur attendue, tout en étant moi-même. [Me voilà en train de rédiger une séance de yoga-méditation. Urk.]

O. est parti pour la Chine et j’ai un double sentiment idiot de gamine abandonnée et de la porte-parle qui passe à côté de quelque chose, de ne pas être là où cela se joue.

Ce matin, je mange une madeleine Saint Michel que j’ai rapportée de Paris pour les enfants, et j’en ai presque les larmes aux yeux de ce goût de la France. J’écris à un être cher – lui aussi envolé en Chine, qu’est-ce que c’est que cette migration géographique ciblée des gens qui m’importent ? – « c’est donc ça, en fait, la véritable madeleine de Proust. »

Cent ans de solitude

Devant un rotolo au canard, dans un restaurant italien des plus chics, X me raconte les horreurs et péripéties de sa vie, en toute simplicité. Sa Colombie natale dans les années 90, le milieu rural, les persécutions et la terreur, cette forme de guerre civile, les amis morts, la migration en ville pour faire des études, hébergé chez des parents de plus en plus éloignés, qui à tour de rôle le mettait à la porte, « à cette époque, je mangeais à peine un oeuf par jour, parce que je n’avais pas de moyens, c’était très dur. » Venant d’une école dans la cambrousse sans enseignement de math ni d’anglais, il découvre l’analyse et l’algèbre, la physique, et il se dit : c’est ça qui me plaît. Il apprend la mécanique quantique tout seul dans les livres, passe un Master, dépense une somme faramineuse, toutes ses économies, pour payer les GRE, TOEFL et autres examens requis pour postuler pour un PhD aux États-Unis. Il reçoit des lettres de réjection de MIT, Harvard, Yale. Mais il s’accroche. Il envoie, me dit-il, pas moins de 300 candidatures dans le monde entier. Il est pris à Grenade et en Nouvelle Zélande. Il a ce raisonnement : je ne parle pas bien anglais, il faut que j’aille à Christchurch. Il tombe sur un directeur de thèse qui le harcèle, lui demande de plier son linge, de lui faire à manger, lui fait faire des inepties en physique théorique et passe son temps à lui crier dessus. Au bout de six mois de ce traitement, il confie à un camarade qu’il va retourner en Colombie, car il est trop malheureux. Alerté des faits, le camarade lui conseille de porter plainte, le directeur est expulsé, X décroche une bourse de thèse, il est pris sous l’aile d’un autre chercheur. Il soutient sa thèse, part en post-doc sur la Côte Est, puis au Japon, aux Pays Bas, et enfin décroche un poste de prof à sur la Côte Ouest, où il est en train de monter une équipe sur mon projet. Un peu plus tôt dans la journée, il m’avait confié se poser beaucoup de questions avec sa compagne sur le fait d’avoir des enfants ou non. Après ce récit, j’ai honte des éléments ineptes dont j’ai pu arroser sa réflexion. Lorsqu’on a survécu à tant, est-ce que ça n’est pas une évidence de donner la vie ? Un peu comme un pied de nez aux vacheries subies. Ou alors justement, une envie de ne pas se multiplier car l’humain est trop fou ? Il dit : « Tu sais, j’ai beaucoup de chance par rapport à tous les gens en Colombie… » il énonce ça avec tant de douceur, d’humilité, avec ses joues rougies, sa bouille d’éternel jeune garçon, et ses mains qui tremblaient sur la cuillère au moment d’évoquer les drames passés. J’étais bouleversée et la honte au ventre de mes jérémiades de gamine gâtée. Je me demande ce qu’on a le droit d’écrire quand, comme moi, on n’a jamais vraiment souffert.

Au bureau, à Presidio, San Francisco

Si Chicago sentait la deep dish pizza, San Francisco sent la pisse, la beuh et la crasse. Le matin, je fais de la bureaucratie dans un café branché à Mission District, entourée d’oeuvres natives-street-art étranges. L’après-midi, je manque de vomir dans des bus qui cahotent jusqu’à la baie, et je me hisse tout en haut du Presidio pour écrire une demande de financement avec vue sur le Golden Gate Bridge. La serveuse appelle : « Electra ! » quand mon matcha latte est prêt, et cette touche heureusement me ramène à ces pages.

Je me souviens maintenant que je n’avais jamais compris cette ville. J’aime par ici la côte tendue de landes vertes battues par le vent, le Pacifique si froid, les éléphants de mer et leur aboiements rauques. J’aime le souvenir de ces premiers pas de tango au bras d’une belle italienne, dans le mouvement cathartique des vagues (juin 2009). Celui des huîtres à Point Reyes avec P., portée par cette joie immense, formidable, indescriptible, d’avoir décroché un poste au CNRS (avril 2011).

Mais cette ville. Cette chose si fausse, comme les gens, cette illusion californienne de richesse et de joliesse. Des jouets pour enfants : les maisons de poupée qui ne sont que façades, des tramways en bois laqué bondés de touristes, un pont rouge sous lequel passent d’énormes containers venant de Chine et des bateaux militaires. Et dans les rues cette odeur de pisse et des hommes édentés, hagards, qui errent d’immeuble désuet en boutique mal famée. Décidément, quelque chose ne colle pas entre la Californie et moi.

Traumaternelle

En survolant les longues plaines parfaitement géométriques depuis Chicago, j’ai lu le dernier essai de Nancy Huston sur l’écrivaine, peintre et prostituée militante Grisélidis Réal. Je l’avais attrapé sur l’étagère Poésie de ma petite librairie indépendante de banlieue parisienne, alors que je cherchais un cadeau à offrir à O., car j’étais invitée à son anniversaire. J’étais repartie avec Nancy pour moi et Fictions de Borgès pour O. que j’avais annoté : « Une collection de bizarreries intelligentes, un peu comme planter 200 mille antennes dans des déserts pour détecter des neutrinos de ultra-haute énergie. »

Je ne raffole pas des soirées d’anniversaire, et c’est un understatement. Tout est nourriture pour l’écriture, essayais-je de me convaincre dans cette errance conversationnelle superficielle. Il y a tout de même cette femme fine aux grands yeux verts et queue de cheval auburn, qui me rappelle Nancy Huston dans la quarantaine, qui me parle de son non-désir d’enfant. Elle a une voix très douce et un peu rauque quand elle dit qu’elle s’est demandé longtemps pourquoi chez elle ce désir biologique n’était jamais venu, que cela avait orienté le choix de ses partenaires, qu’elle voyait l’âge qui passait sur son corps et la fertilité s’éloigner comme un soulagement. C’est étrange ce moment où j’ai l’impression de parler à une sosie de Nancy – qui elle a eu deux enfants –, et que je lui expose le non-sens de ma vie maternelle, la langue que je ne voulais initialement pas parler à mes enfants pour éviter de devenir ma mère [voir ici et ici]. Elle me fait remarquer que c’est paradoxal, mes propos sur mon détachement par rapport à mes enfants malgré mon grand investissement dans leur éducation, avec cette culture japonaise que j’essaie de leur transmettre.

La maternité est un thème récurrent chez Nancy Huston. Je ne m’étonne pas de trouver dans ce livre les références à Marguerite Duras et à Romain Gary. Les horreurs psychologiques et physiques subies par Grisélidis et Nancy (et Marguerite) sont à des milliards d’années-lumières de tout ce que j’ai pu vivre dans mon cocon de femme banale bien protégée. Mais les questions du lien intime entre le corps et l’esprit féminin, de l’enfantement, d’être pour soi et pour d’autres, ne nécessitent pas de trauma particulier pour être explorées. Chacun sa merde, et à chacun son petit niveau, comme on dit.

Je décide de remettre en ligne le billet sur la Vie maternelle que j’avais enlevé de ce carnet, le trouvant trop troublant, trop intime, trop glauque, même. Laisser cet écrit en pâture donnait une réalité à cet état maternel (toujours le concept de l’écrit qui transforme la vie), et je n’étais pas certaine que c’était vers cette maternité-là que je voulais tendre.

J’expliquais au sosie de Nancy qu’en me retrouvant cette année, je crois que j’ai enfin mis derrière moi la mère japonaise que je ne voulais pas être. Après huit années de mère-poule dévouée dans une forme hybride bâtarde de ma propre mère en ratée et de working mum en ratée aussi, j’ai peut-être reconnecté avec le format maternel que je m’étais projeté au cours de ma construction. Ce format où je ne me mets pas « au niveau » de mes enfants, mais où je partage ce qui m’importe et tant mieux s’ils me suivent. C’est aussi leur âge qui permet cela.

Au milieu des phrases de Nancy et Grisélidis sur les sentiments d’abandon désastreux de leur enfance, je me demande si cela suffit à mes enfants. À K. qui me disait encore hier soir en reniflant « Mais pourquoi tu t’en vas toujours ? » j’expliquais que je partais pour le travail, et c’est vrai car mon collègue de San Francisco m’a explicitement demandé de venir collaborer, et surtout parlementer avec les autorités de son université, pour les convaincre de rejoindre officiellement le projet G. Mais j’ai aussi décidé de partir un jour plus tôt, parce que je voulais travailler et écrire sur des collines avec vue sur la baie et le Golden Gate. Est-ce que les crises de colère de K. cette semaine étaient une forme de décompression due à mon absence puis mon retour ? Ou est-ce le changement de saison et l’accumulation de la fatigue scolaire ? Suis-je une mère trop égoïste et donc absente et donc fantasmée et donc source de trauma ?

Je suis persuadée que nous sommes, parents, sources de multiples traumas quelle que soit la façon dont nous nous y prenons. Mais les questions subsistent. Questions bateaux, séculaires, éculées, enfonçages de portes ouvertes, ineptes et déchet temporel. Mais elles sont là. Quelle mère être ? Quelle femme être ? Qui être ?

Note : dans les dernières pages de l’essai de Nancy Huston, je découvre que Grisélidis Réal est enterrée en Suisse à côté de… Borgès. J’aimerais tellement croire, dans ces moments d’apparentes coïncidences, qui m’arrivent fort souvent ces derniers temps, que ce sont les preuves que je ne me trompe pas de chemin, que tout ce que je construis est juste, que comme ici, tout fait sens entre le début, les cheminements et la note de fin.

Supernovae !

Depuis plusieurs jours, [je ne fais pas grand chose] je regarde en boucle des vidéos de simulations numériques 3D d’explosions de supernovae. Mon éditeur m’ayant encouragée à faire du sensationnel dans ce genre d’événements, à emmener les descriptions dans la science-fiction et dans l’emphase, j’observe d’un œil placide le résultat de ces centaines de millions d’heures CPU de calculs. L’asymétrie évidente. Les morceaux de nickel qui volent à des milliers de kilomètres par seconde. La turbulence comme un bouillonnement fou. Les doigts de Rayleigh-Taylor. Est-ce que j’ai envie de faire du sensationnel de phénomènes hydrodynamiques certes violents, mais si complexes qu’il faut les manipuler, les comprendre, les toucher avec doigté ? Il est vrai qu’on parle de simulations numériques « massives », mais elles reposent sur de telles finesses d’implémentation, la danse des particules test entre les grilles de fluides, il n’y a de massif que le poids des cœurs sur lesquels les calculs ont été lancés.

À force de naviguer de vidéo en vidéo, Youtube me fait atterrir sur un clip en images de synthèse qui compare l’ampleur de différentes explosions. Explosions de bombes humaines, j’entends. Ça commence par un pétard dans l’herbe. Puis on passe à la mine anti-personnelle. À chaque fois, on recule d’une certaine distance, et la hauteur est indiquée à côté de la fumée qui s’élève, avec des arbres (Tomahawk), la tour Eiffel (MOAB), l’Everest en comparaison. À ce point du film, on venait de passer Littleboy (Hiroshima) et Fat Man (Nagasaki) ; j’avais ce mélange de nausée et d’engourdissement qui me grimpait dans l’échine. Castle Bravo s’élève à 30 km. L’image n’a même plus aucun sens, composant un horizon marin plat, un ciel bleu parfait, sur lequel s’élève le champignon, avec Phobos, la lune de mars juxtaposée. Tsar Bomba : 60 km.

Je n’ai pas osé aller lire les commentaires sous la vidéo. Dans le brouillard d’atterrement, cette pensée : je ne ferai pas dans le sensationnel. Je voudrais qu’on laisse les supernovae en paix, intouchées, dans leur beauté violente et déconnectée de la crasse humaine. Je voudrais qu’on laisse les explosions se dérouler dans le milieu interstellaire, au-delà de centaines d’années-lumière, qu’elles nous envoient des flash colorés qui nous fassent inventer des légendes. Des neutrinos et des ondes gravitationnelles à overdose, qui n’affecteront l’humanité qu’en enrichissant sa Science.

La nébuleuse du Crabe vue par les satellites Hubble et Hershel. Les doigts de Rayleigh-Taylor sont remarquablement bien résolus.
Image credit: ESA/Herschel/PACS/MESS Key Programme Supernova Remnant Team; NASA, ESA and Allison Loll/Jeff Hester (Arizona State University)